Comment se fixer de bons objectifs d’apprentissage en langues ?
C’est un point que je travaille très régulièrement avec mes clients en accompagnement, et sans doute LA question qu’on me pose le plus souvent en cette période de l’année!
Se fixer de bons objectifs d’apprentissage en langues est beaucoup plus compliqué qu’il n’y paraît au premier abord. La plupart des gens se donnent de mauvais objectifs, et c’est ce que j’ai fait aussi pendant de nombreuses années!
Dans cet article, je vous partage les deux pièges majeurs à éviter quand on se fixe des objectifs en langues, et la méthode que j’ai fini par trouver pour m’en sortir.
#1 Fixation d’objectifs : les deux pièges à éviter
Se donner de bons objectifs dans le domaine de l’apprentissage des langues n’est véritablement pas chose facile.
Il y a essentiellement deux raisons raisons à ça qui constituent autant de pièges sur notre route.
#1.1 Les méthodes traditionnelles de fixation d’objectifs sont quasiment inapplicables dans le domaine de l’apprentissage des langues
Quand on pense « fixation d’objectifs », on pense quasi immédiatement aux critères SMART (ou SMARTER, ou SMARTEF…), tous ces référentiels de critères qui doivent justement nous permettre de définir de bons objectifs.
Un bon objectif selon le référentiel SMART doit être :
- S : Spécifique. L’objectif doit être clair, précis, concret et le plus possible détaillé afin de pouvoir définir des critères mesurables de succès (M).
- M : Mesurable. Il faut se donner des critères précis et mesurables qui permettront de juger de l’atteinte (ou non) de l’objectif.
- A : Atteignable. L’objectif doit prendre en compte notre expérience, nos compétences et tous les moyens que nous allons mettre en œuvre pour y arriver. Il doit être atteignable dans les limites de toutes ces ressources que l’on va déployer (expérience, compétence, temps, argent, …)
- R : Réaliste. Dans la réalité du secteur où il se situe, l’objectif que l’on se fixe doit être considéré comme réalisable.
- T : Temporel. Votre objectif doit bien sûr être positionné dans le temps !
La plupart des objectifs un peu ambitieux, comme celui de maîtriser une langue étrangère, prennent du temps. Ce sont de vrais projets. Dans l’idéal, le chemin vers l’objectif final est donc balisé de plusieurs étapes, mesurables elles aussi et positionnées dans le temps.
Dans le domaine de l’apprentissage des langues, quasiment toutes les lettres de l’acronyme SMART posent plus de questions qu’elles n’apportent de réponses pour se fixer de bons objectifs.
Qu’est-ce qu’un objectif réaliste dans le domaine de l’apprentissage des langues étrangères ? (R)
Quel niveau est-on capable d’atteindre dans une langue, en combien de temps (T), et avec quels types de moyens ? Cet objectif sera-t-il atteignable pour moi (A) dans les mêmes délais que le « standard du secteur » ou, si j’ai moins de ressources, notamment en terme de temps, de combien dois-je ajuster la limite temporelle pour revenir à un objectif qui sera atteignable et qui ne me mettra pas dès le départ en position d’échec?
Combien de temps faut-il pour maîtriser l’espagnol, l’italien, l’allemand ou le coréen ?
La question du temps qu’il faut pour apprendre une langue est une des questions les plus posées et débattues sur internet, et comme vous pouvez l’imaginer, il n’y a pas de réponse absolue.
Ce temps dépend de tout un tas de facteurs comme la langue que vous souhaitez apprendre, la distance qui existe entre cette langue et votre langue maternelle, ou entre cette langue et toutes les autres langues que vous maîtrisez, mais aussi du niveau de maîtrise que vous souhaitez atteindre.
La seule étude qui existe à ma connaissance sur ce sujet a été faite par le FSI, le Foreign Service Institute Américain, l’agence de formation des espions, et je vous prépare un article complet dessus!
Connaître les chiffres de cette étude est extrêmement intéressant, notamment pour arrêter de croire un peu trop facilement aux promesses marketing irréalistes que l’on rencontre un peu partout sur internet, et qui me hérissent régulièrement le poil.
Malgré tout, ils ne constituent qu’une première estimation qu’il n’est pas toujours évident d’adapter à sa propre situation.
On en arrive aux deux dernières lettres de l’acronyme SMART, qui sont en fait les deux premières : le S (Spécifique) et le M (Mesurable).
Que signifie concrètement maîtriser une langue à un certain niveau ? (S)
Et comment puis-je mesurer la réussite de mon objectif ? (M)
Alors je vous vois venir, vous allez me dire qu’il y a des référentiels et des tests officiels qui ont été créés spécifiquement pour ça, définir ce que signifie maîtriser une langue étrangère à un certain niveau et tester ce niveau, et vous avez raison !
On peut citer notamment le CECR, le fameux Cadre Européen Commun de Référence pour les langues, la star montante des cadres d’évaluation linguistique.
J’ai consacré un article entier aux référentiels et tests de certification en langues, et pourquoi je n’en suis pas fan, et je vous conseille vraiment d’aller le lire.
La version courte c’est que se représenter pratiquement et concrètement ce que signifie maîtriser une langue à tel ou tel niveau sur la base de ces référentiels n’est en général pas du tout intuitif – c’est mon expérience en tout cas – et il est difficile d’en tirer des objectifs spécifiques (S) dans lesquels il est possible de se projeter.
Si on s’attaque au problème de la mesure de son avancement en langues, le M, les choses se gâtent encore plus.
Au tout début du voyage, quand on est encore débutant, il peut être envisageable – sous réserve d’être HYPER discipliné – de garder une trace de tous les mots et les expressions que l’on apprend dans une langue dans un fichier excel ou un paquet de cartes Anki, ou encore de cocher les uns après les autres les chapitres que l’on couvre dans un livre de grammaire.
Mais plus on avance dans l’apprentissage d’une langue, plus on se détache de ces outils (les livres de grammaire, les paquets de cartes mémoire), et plus il est difficile de mesurer exactement où on en est.
A partir d’un certain moment, il est quasiment impossible d’évaluer quantitativement où l’on se trouve exactement sur le chemin.
Je serai bien en peine de vous donner mon niveau réel absolu aujourd’hui en anglais, allemand ou espagnol de façon mesurable et chiffrée!
Alors peut-être allez-vous me répéter que c’est exactement pour ça justement que les tests et certifications en langues existent, pour mesurer où et à quelle étape exactement on se situe dans le voyage.
Sauf que les tests et certifications en langues sont une piètre mesure de vos réelles compétences en langues!
Si vous avez besoin de les passer pour des raisons professionnelles, ou si vous les utilisez pour vous lancer un défi, allez-y, mais ils représentent de très mauvais objectifs, et peuvent même avoir des effets pervers assez décourageants.
#1.2 Les tests et certifications en langues ne font pas de bons objectifs
Les tests et certifications en langues ne sont en aucun cas une mesure fidèle de vos réelles capacités en langues.
Un test de langues peut assez facilement se « hacker », avec le bon entraînement et les bons exercices, ce qui alimente des industries entières de cours de préparation à ces tests.
Un test de langues mesure plus en fait votre capacité à passer et à réussir le test que vos réelles capacités de communication sur le terrain!
Des milliers (voire même des millions) de personnes obtiennent de bons scores au TOEFL et au TOEIC chaque année, mais sont incapables d’opérer en anglais au quotidien. A peine arrivés dans l’entreprise ou l’université qui leur a demandé de montrer patte blanche sur leur maîtrise de l’anglais, ils galèrent comme des fous pour s’en sortir au quotidien.
Pour certains tests comme le TOPIK par exemple, le test de maîtrise officiel de la langue coréenne, il n’y a même pas aujourd’hui d’épreuve orale! Obtenir le TOPIK I n’est absolument pas la garantie de pouvoir tenir une conversation, même basique, avec un véritable Coréen.
J’en sais quelque chose car je me suis amusée à passer le TOPIK 1 au mois de Novembre dernier après seulement quelques mois d’apprentissage du Coréen. J’avais tout à la fois envie de voir à quoi ressemblait le test, et je voulais me donner un défi pour me forcer à rééquilibrer ma formule d’apprentissage, très orientée vers le plaisir et le visionnage de série télévisées et moins sur la grammaire!
Le TOPIK 1, je l’ai eu, on y reviendra plus tard, et on aurait pu s’attendre à ce qu’il soit temps de se lancer dans de premiers échanges live. Pourtant, la première discussion live que j’ai eu avec ma correspondante coréenne (avec laquelle je ne correspondais depuis le début que par écrit) a été un véritable cauchemar.
Cela m’a rappelé une fois de plus (s’il en était besoin) que réussir à un test ne signifie absolument pas être opérationnel dans la vraie vie en langue !
Ce genre de « coup de tampon » est en fait plus un moyen de « prouver » au monde que vous avez un certain niveau dans une langue, sur un CV par exemple, qu’une preuve pour vous-même, car vous vous apercevrez assez vite sur le terrain de la vraie valeur de votre test ou de votre certificat!
Sans compter que préparer ce genre d’examens n’est absolument pas amusant, ni particulièrement intéressant. Préparer un test est bien moins fun que de travailler la langue sur la base de contenus qui vous intéressent vraiment et vers lesquels vous avez envie de revenir. Ce manque d’intérêt chronique peut être une source de découragement et d’abandon pour beaucoup de personnes.
Le vocabulaire que vous devez apprendre pour passer ce genre de tests n’a pas toujours grand-chose à voir avec le vocabulaire qui vous sera utile au quotidien, et surtout au vocabulaire qui vous intéresse le plus.
Mais, pour moi, l’effet pervers ultime des tests de langues est lié à la nature quantitative, objective, chiffrée du résultat.
Dans de nombreux domaines, une mesure objective, chiffrée et fiable est extrêmement utile, et je dirai même cruciale.
Dans le domaine de l’ingénierie et de la production par exemple, les systèmes que l’on construit sont extrêmement complexes, et les côtes de chaque pièce doivent être respectées avec une extrême précision pour garantir leur fiabilité et leur fonction.
Dans le domaine de la qualité au sens large, comment garantir que les produits qui sortent des chaînes de production sont conformes si vous n’avez pas un moyen de mesure fiable et répétable qui permet de vérifier la qualité des produits et de détecter les dérives?
Dans ces domaines, la mesure a une fonction essentielle.
Il doit y avoir quelque chose chez l’être humain qui nous fait adorer ce genre de mesures objectives, peut-être parce qu’elles nous donnent des repères simples et clairs?
C’est bon ou ce n’est pas bon.
C’est 0 ou c’est 1.
Le monde devient simple, binaire, en noir et blanc.
Du coup, nous avons eu tendance à reproduire ces systèmes de mesure chiffrés dans tous les domaines, partout, y compris pour mesurer des compétences humaines profondément multi-dimensionnelles qui se laissent difficilement enfermer dans des cadres, et qui impliquent une part immense de subjectivité… comme la maîtrise d’une langue!
Imaginons par exemple que vous vous donniez comme objectif de passer le TOPIK 1 (toute ressemblance avec des personnes et des situations ayant existé ou existantes serait purement fortuite)!
Le TOPIK 1 est noté sur un total de 200 points.
En dessous de 80 points / 200, vous avez échoué. Vous ne passez pas.
Puis à partir de 80, vous passez le test avec le niveau 1 (1급)
Et à partir de 140, vous passez le test avec le niveau 2 (2급)
C’est le plus haut niveau du TOPIK 1. Il n’y a pas mieux. Pour aller au niveau suivant, le niveau 3, il vous faudra passer au TOPIK 2.
Imaginons, toujours pour l’exemple, que vous vous donniez comme objectif :
Réussir le TOPIK 1 avec un score minimal de 180/200 [Date : date du test]
180 représente pour vous un objectif qui vous motive, qui vous fait vibrer, un objectif qui vous fera dire : « Yes ! J’ai vraiment réussi ! Je peux passer au niveau suivant !»
Et mettons que vous obteniez… 179 points par exemple !
179 points c’est un excellent score ! Non seulement vous avez réussi à décrocher le TOPIK 1 haut la main, mais cela signifie également que vous avez suffisamment consolidé le niveau 2 et que vous pouvez sans aucun scrupule passer à la suite, le TOPIK 2.
Pourtant, du fait de la nature chiffrée de l’objectif, vous vous sentez rempli d’un sentiment d’échec.
Les chiffres ne mentent pas et 179 est strictement inférieur à 180 donc, factuellement, vous avez échoué !
C’est extrêmement décourageant, et c’est extrêmement décourageant par construction, du fait de la nature objective, absolue et chiffrée de l’objectif que vous vous êtes donné.
Sur une échelle de 0 à 200, il y a 201 scores possibles.
Sur ces 201 scores, 180 scores représentent l’échec (scores de 0 à 179) et 21 scores (180 à 200) la réussite.
Vous vous mettez donc d’emblée de votre propre chef, de votre propre volonté, dans un système où vous avez 90 % de probabilité d’échec contre 10 % de réussite.
C’est extrêmement violent !
A-t-on vraiment besoin de s’imposer ça à soi-même ? Je ne crois pas.
Le pire je trouve, c’est que ce mécanisme peut même jouer de façon inconsciente contre vous, surtout si vous avez été élevé aux tests, aux diplômes et aux concours depuis tout petit, comme je l’ai été.
Quand j’ai décidé de passer le TOPIK 1, j’ai décidé d’y aller « pour voir » en mode totalement décontracté.
C’était la première et unique fois de ma vie que je décidais d’aller passer un test « pour voir », sans avoir strictement aucune idée a priori de mes chances réelles de réussite.
Je voulais voir à quoi ressemblait le test, au cas où j’aurais besoin de le passer un jour pour des raisons professionnelles. Ceux qui ont passé beaucoup de tests et de concours dans leur vie le savent. Il n’y a pas de meilleur entraînement pour réussir un test que de passer le test!
Je voulais aussi me lancer un défi pour me forcer à faire un peu plus de grammaire au quotidien, plutôt que de ne faire que regarder des séries (même si je confirme que c’est une méthode d’apprentissage extrêmement efficace et je lui dois entièrement mon score de compréhension orale au TOPIK 1!).
Mon objectif conscient, affiché, était uniquement :
Je veux réussir le TOPIK 1.
Réussir le test, on l’a vu signifie avoir un minimum de 80 / 200.
Mais inconsciemment, mon cerveau objectif avait bien enregistré la barre des 140 points, et l’objectif non avoué qui gisait quelque part au fond de mon esprit était plus proche de :
Je veux passer le test avec le niveau 2, c’est-à-dire un score minimum de 140/200.
J’imagine que vous me voyez venir avec mes gros sabots !
Quand j’ai reçu les résultats en Novembre, j’ai appris que j’avais réussi le TOPIK 1 avec un score de 134/200.
J’aurais dû littéralement sauter de joie, ou tout simplement me donner un petit « high five », mais ma première réaction, immédiate, instantanée, inconsciente et incontrôlée a été d’être déçue.
J’aurais dû sauter de joie parce que j’avais réussi le test déjà, et parce que je l’avais réussi avec un score hyper confortable…
Mais j’ai été déçue parce que les chiffres ne mentent pas : 134 est strictement inférieur à 140 et je n’avais pas le niveau 2…
Même si l’objectif que je m’étais donné, « réussir le test », était largement rempli, l’objectif inavoué qui trainait dans un coin de mon inconscient « réussir le test avec un score supérieur à 140 » n’était pas atteint.
J’avais réussi, et pourtant mon inconscient me criait que j’avais échoué.
C’est extrêmement pervers, et il y a des manières bien plus constructives de se fixer des objectifs en langues, plutôt que de s’enfermer dans des systèmes qui ne peuvent mener qu’au découragement.
Justement, on y vient !
#2 Comment se fixer de bons objectifs d’apprentissage en langue ?
Si les méthodes traditionnelles de fixation d’objecfifs, comme le référentiel SMART, sont quasiment inapplicables dans le domaine de l’apprentissage des langues…
Si leurs effets sont pervers…
Et si les tests et certifications en langue ne font pas de bons objectifs…
Comment faire pour se fixer de bons objectifs d’apprentissage en langues ?
Dans mon expérience, un bon objectif dans le domaine de l’apprentissage des langues est à la fois ambigu mais ciblé, et il doit être subjectivement mesurable (par opposition à la mesure objective qui est difficile à mettre en place et qui a des effets pervers comme nous venons de le voir).
Il doit être ciblé et suffisamment spécifique pour définir la direction dans laquelle vous souhaitez aller…
Mais les frontières de cet objectif et de ce qui « compte » ou pas dans la réalisation de cet objectif peut rester relativement flou, ambigu…
Et la mesure de la réussite de cet objectif doit être avant tout subjective, et non objective.
Un exemple pour mieux comprendre les choses ! ✨
Cet exemple ne vient pas de moi mais je le trouve génialissime pour illustrer le propos :
Il y a quelques années un apprenant du coréen, aujourd’hui devenu coach, s’était donné comme objectif :
Être drôle en Coréen.
Il s’agit d’une personne naturellement enjouée et drôle dans sa langue maternelle, l’anglais, mais qui se sentait bridé dans sa personnalité en coréen. Il n’arrivait pas à être lui-même et il avait envie d’être à même de montrer davantage à ses collègues et ses amis la personne qu’il est vraiment.
Non seulement je trouve que c’est un très bel objectif sur le plan personnel, mais en plus il remplit parfaitement les critères d’un bon objectif en langues :
- Il est ciblé : la direction dans laquelle la personne veut aller et le résultat qu’elle veut obtenir sont clairs.
- Malgré tout, ses frontières restent vastes et ambigues : que signifie être drôle ? « Être drôle » est un concept vaste et ambigu qui recouvre littéralement des tonnes de choses. « Etre drôle » ne veut même pas dire la même chose pour vous et moi. Comme cet objectif est ambigu, ce qui « compte » ou non dans l’atteinte de l’objectif est très vaste, et il est possible d’utiliser des tonnes de moyens pour y parvenir. Vous pouvez étudier la gestuelle des personnes que vous trouvez drôles, les blagues qu’elles racontent et leurs traits d’esprit et essayer de créer à partir de tout ça votre propre sauce, votre propre personnalité. C’est un objectif intrinsèquement multi-disciplinaire où toutes les dimensions comptent, et chaque fois que vous améliorez une dimension, vous avez fait un pas vers l’objectif.
- Et, finalement, l’atteinte du résultat final est subjectivement (et non objectivement) mesurable : les personnes autour de moi rient-elles ? Est-ce que je me sens drôle, etc ? Vous décidez vous-même quand vous estimez avoir atteint l’objectif.
Avec ce système, il n’y a plus de résultats en noir et blanc, de zéro ou de un.
Il n’y a plus vraiment d’échec.
Il n’y a plus qu’un parcours fait de petites progressions qui sont autant de petites victoires sur le chemin.
La relation avec ce genre d’objectifs ouverts est beaucoup plus saine et beaucoup plus positive qu’avec les systèmes d’objectifs rigides, mesurables et fermés qu’on a pris l’habitude de se donner.
D’autres exemples de bons objectifs d’apprentissage en langues peuvent être :
- Etre capable de défendre mes opinions / mes dossiers en réunion (si vous avez tendance à ne pas arriver à faire porter votre voix d’habitude du fait d’une maîtrise insuffisante de la langue);
- Etre capable de me fondre dans un public de natifs quand je joue à des jeux vidéos online (que votre accent ne trahisse pas vos origines);
- Etre à l’aise en vidéo dans ma langue cible;
- Etre capable de sortir avec quelqu’un dans ma langue cible.
Tous ces objectifs sont des objectifs multi-disciplinaires ouverts qui recouvrent de multiples compétences et pour lesquels vous pouvez imaginer de nombreux chemins, de nombreuses petites actions au quotidien et cumuler de nombreuses petites victoires, des victoires qui vont vous encourager à avancer.
Vous n’avez plus d’épée de Damoclès en permanence au dessus de la tête.
Vous n’êtes plus enfermé dans des chiffres qui vont vous mettre la tête sous l’eau quasiment en permanence parce que « non, tu as encore échoué, tu n’y est toujours pas ».
Et du coup, soutenu par un système d’objectifs plus positifs, encouragé par vos victoires, vous irez plus loin !
Je vous souhaite tous mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année qui s’ouvre ! ✨
J’espère que cet article vous aidera dans votre réflexion au moment où vous déciderez de vous donner des objectifs en langues, à n’importe quel moment de votre vie (car il n’y a pas besoin d’attendre la nouvelle année pour se donner des objectifs).
J’espère qu’il vous aidera à vous donner des objectifs plus ouverts, plus constructifs, plus positifs qui vous emmèneront aussi loin que vous le rêvez !
Et si vous souhaitez que nous fassions équipe, nous pouvons travailler ensemble à construire votre succès à l’occasion d’un accompagnement personnalisé !
A tout de suite ! ✨